Maintenir son indépendance | SantéPsy.ch

Avec l’âge, les capacités physiques changent et cela peut limiter les activités quotidiennes. Des difficultés, comme une mobilité réduite, peuvent affecter le moral. Le défi : garder son indépendance tout en acceptant ses nouvelles limites !

Il est important de chercher de l’aide pour surmonter ses difficultés physiques et émotionnelles. Il s’agit de rester actif·ve, physiquement et socialement, de façon adaptée à ses capacités.

 

Faire face aux nouvelles limites

Certaines maladies, ou des douleurs chroniques, entraînent une perte de mobilité. Ces difficultés, parfois accompagnées par la peur de chuter, peuvent limiter les activités habituelles, comme sortir faire les courses ou rencontrer ses proches. Cela peut conduire à l’isolement ou à des sentiments de tristesse. Dans ce cas, il est important de se rendre compte de ce que l’on peut encore faire et de ce qui au contraire devient trop exigeant.

Vieillir ne doit pas être synonyme de tristesse. Même si les capacités physiques changent, d’autres plaisirs restent et de nouveaux peuvent apparaître. Chaque phase de la vie apporte son lot d’expériences positives, c’est pourquoi il est important d’essayer de rester actif·ve, mais de manière différente et adaptée.

Maintenir son indépendance

Pour rester indépendant·e et mobile le plus longtemps possible, il est important de bouger. Si votre corps vous permet de continuer à pratiquer le sport que vous aimez faire, n’hésitez pas à poursuivre cette activité. Par ailleurs, la gymnastique douce, la marche ou la natation sont des activités qui aident à maintenir et à améliorer ses capacités.

Les exercices d’équilibre sont particulièrement importants à entraîner : ils contribuent au maintien de la musculature et diminuent le risque de chute. Et pourquoi pas joindre l’utile à l’agréable en pratiquant ces activités en compagnie d’autres personnes, ce qui permet d’entretenir ou de créer des liens ?

Si l’idée de pratiquer une activité physique suscite des craintes (par ex. en raison de maladies préexistantes), il peut être utile d’en parler à son médecin qui pourra aider à trouver une solution adaptée. Les communes proposent souvent diverses activités (repas, rencontres, activités sportives, sorties, etc.). Ne pas hésiter à se renseigner auprès de l’administration de sa commune de résidence.

Avec l’âge, il arrive également qu’une baisse de l’ouïe ou de la vue apparaisse. Ces troubles sensoriels peuvent avoir d’importantes conséquences dans la vie privée et sociale. Ne pas hésiter à consulter rapidement un médecin dès les premiers signes !

Rester actif·ve physiquement et socialement permet non seulement de préserver une certaine indépendance, mais aussi de se sentir bien dans sa tête. Par ailleurs, stimuler sa mémoire, par exemple par de la lecture ou en faisant des mots croisés, permet de garder le cerveau actif ce qui peut aider à maintenir une certaine autonomie.

Accepter de l’aide

Lorsque l’on est habitué·e à « se débrouiller seul·e », il peut être difficile de demander et d’accepter de l’aide pour les tâches courantes. L’intervention d’une aide à domicile implique de confier à d’autres les activités que l’on avait l’habitude de faire soi-même. Bien que cela ne soit pas évident, renoncer à ce petit bout d’indépendance peut permettre d’économiser de l’énergie pour la consacrer aux activités et aux personnes qu’on aime.

Demander et accepter de l’aide n’est pas une honte, au contraire. Lorsque l’on n’est plus totalement indépendant·e, on peut se sentir impuissant·e face à ce qui arrive ou craindre d’être un poids pour les autres. Il est alors important de trouver un soutien pour les difficultés émotionnelles qui accompagnent souvent cette perte d’indépendance. Partager ce que l’on ressent avec une personne de confiance (un·e proche, un·e ami·e ou son médecin) est une ressource utile et à utiliser.

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