Oser demander de l'aide
De nombreux préjugés circulent au sujet de la santé mentale. Cela peut amener à cacher ses soucis et à s’isoler. Dans ces conditions, demander de l’aide est parfois compliqué. Pourtant, même en cas de difficultés passagères, il peut être important de chercher du soutien. Ce n’est pas un signe de faiblesse. Au contraire, faire le pas signifie qu’on cherche à comprendre ses problèmes et à trouver des solutions.
Il est nécessaire de demander de l’aide dès que le besoin se fait ressentir. Plus rapidement elle est demandée, plus vite des solutions pourront être trouvées. Parfois, on ne demande pas d’aide par peur que les soins soient trop coûteux. Des solutions existent pour les personnes qui ont un budget serré. Parlez-en dès la première consultation afin de trouver un arrangement. Voici quelques pistes pour comprendre ce qui se passe et savoir comment agir. Voici vers qui vous pouvez vous tourner pour demander de l’aide.
L’entourage
Cela soulage de parler de ses inquiétudes et de ses soucis à un membre de sa famille, à un·e ami·e ou à une personne de son entourage plus large. De plus, cela peut aussi amener de nouvelles perspectives et des solutions auxquelles vous n’avez pas encore pensé.
La personne à qui on se confie pourra par exemple conseiller de consulter un·e professionnel·le (médecin de famille, etc.) ou donner l’adresse d’une association. Si vous le souhaitez, elle pourra vous aider dans vos démarches administratives ou vous accompagner à votre première consultation.
Les professionnel·le·s
Il existe de nombreux professionnel·le·s autour de vous, qui peuvent être d’une aide précieuse. En cas de difficultés ou de détresse psychique, ils/elles sont en mesure de vous accueillir, d’être à l’écoute et de vous orienter vers un·e spécialiste :
- au travail : médecin de l’entreprise, représentant·e du personnel ou d’un syndicat ;
- dans les centres de soins : infirmier/ère, sage-femme, médecin ;
- à l’école : infirmier/ère scolaire, enseignant·e ou médiateur/trice ;
- dans les centres de loisirs de quartier : animateur/trice ou travailleur/euse social·e.
Toutes et tous sont des personnes de référence qui peuvent vous guider vers une aide adéquate. N’hésitez pas à leur demander conseil, cela fait partie de leur travail de vous renseigner sur les possibilités existantes.
Dans la plupart des cas, ces aides sont gratuites ou prises en charge par l’assurance maladie. Le coût ne devrait donc pas vous empêcher d’y faire appel.
Dans le doute et si vous ne savez pas à qui vous adresser, votre médecin de famille pourra vous orienter vers la bonne personne.
Les associations en santé mentale
Des organismes privés et publics proposent de nombreuses prestations dans chaque région. Leurs offres se déclinent en trois types de services à l’attention des personnes touchées dans leur santé psychique et des proches :
- une offre d’accueil
Les associations proposent des lieux d’accueil et de rencontre informelle ou accompagnée (partager un café ou un repas, sortie récréative, etc.). Ces activités sont autogérées ou encadrées par des professionnel·le·s du domaine psycho-social.
- des activités
Il s’agit d’activités de loisirs, d’animation socioculturelle ou de développement personnel. Sont également proposées des activités de formation de tous types et des postes de travail au sein d’ateliers protégés ou dans l’économie ouverte.
- un soutien psycho-social
Les organismes peuvent proposer des services de conseil psycho-social, administratif et juridique pour appuyer, conseiller et accompagner les personnes dans leurs démarches et questionnements.
Diverses activités encadrées, comme des groupes d’entraide, permettent de partager son expérience quotidienne et son ressenti sur différents sujets.
Ces aides sont gratuites ou nécessitent une contribution modeste, souvent sous forme d’une cotisation annuelle. Vous trouverez ces renseignements auprès de l’association choisie.
Les spécialistes de la santé mentale
Dans le domaine de la psychiatrie, il existe différentes offres pour aider à améliorer sa santé psychique et sa qualité de vie. Chaque canton dispose de divers services dont vous pouvez trouver les adresses ici.
- Consultation chez un·e médecin psychiatre
Les psychiatres sont des médecins spécialisé·e·s en psychiatrie et au bénéfice d’un titre de spécialiste FMH (Fédération des médecins helvétiques) en psychiatrie et psychothérapie. Ils/elles proposent des séances de psychothérapie pour écouter et chercher des solutions aux difficultés psychiques. Ils/elles peuvent également prescrire des médicaments, psychotropes ou autres. Les consultations et médicaments sont remboursés par l’assurance maladie.
- Consultation chez un·e psychologue psychothérapeute
Les séances avec un·e psychologue psychothérapeute permettent de parler de ses problèmes et chercher des solutions. Les psychologues psychothérapeutes sont des spécialistes de la santé mentale formé·e·s selon différentes méthodes et approches thérapeutiques. Leurs prestations sont prises en charge par l’assurance maladie de base, pour autant que celles-ci aient été préscrites par un·e médecin de premier recours (généraliste, pédiatre, (pédo-)psychiatre ou spécialiste de médecine psychosomatique). Le ou la psychologue-psychothérapeute concerné·e doit par ailleurs avoir l’autorisation de facturer à charge de l’assurance maladie et une autorisation cantonale de pratiquer le métier. Les assurances complémentaires peuvent en revanche couvrir une partie plus ou moins importante des psychothérapies sans ordonnances médicales. Il est judicieux de clarifier dès le départ la question des coûts avec la ou le psychologue-psychothérapeute, ainsi qu’avec l’assurance maladie de base ou complémentaire.
- Traitement et suivi ambulatoire ou hospitalier dans une institution psychiatrique
Les services ambulatoires et les centres de jour offrent des traitements psychiatriques complets avec l’avantage de pouvoir rentrer chez soi. Des soins médicaux et une assistance sociale (recherche de logement, soutien au travail, conseils financiers, visites à domicile, etc.) sont généralement proposés.
Les institutions psychiatriques privilégient de plus en plus les traitements ambulatoires (=pas de séjour à l’hôpital) pour permettre une continuité avec la vie familiale et la vie professionnelle. Les frais de prise en charge sont remboursés par l’assurance maladie.
Parfois une hospitalisation peut être la meilleure solution pour s’en sortir. Les coûts d’hospitalisation sont pris en charge par l’assurance maladie.