Qu’est-ce qui nous a frappés dans l’évolution de la maladie ?
Témoignage de René, membre de *l’îlot*, Association de proches de la schizophrénie ou des psychoses
Tant que le déni de la maladie a subsisté, il n’y a eu aucune évolution positive de celle-ci pour notre patiente, c’était la galère !
Hospitalisations de force, avec intervention parfois brutale de la police, fuites de l’établissement, sans nouvelles, alcoolisations… Bref que d’angoisses ; jusqu’au jour où un professeur, son médecin, sut lui faire comprendre le mal qu’elle se faisait et faisait à ses proches. Dès ce moment, les choses ont évolué avec, ici et là, une rechute ; mais évolution… il y avait.
Notre fille accepte alors la médication et, gentiment, se calme.
Il faudra presque une catastrophe pour que notre patiente comprenne que la renonciation à l’alcool est une nécessité absolue. C’est ce qu’elle fait. Plus une goutte d’alcool depuis sept ans.
Ce qui nous a frappés : c’est qu’il fallait que la patiente prenne conscience des décisions à prendre et qu’elle les mette en pratique. Finalement, avec l’aide des thérapeutes et la nôtre, la situation est bien stabilisée, mais fragile ; il y a des hauts et des moins hauts. Il faut faire avec et être reconnaissant de chaque progrès, de ne pas exiger plus que peut accomplir la malade et lui montrer combien nous l’aimons et apprécions tous ses efforts.